Les Laboratoires d’Aubervilliers 2 2018-06-21T11:59:21+00:00

À Aubervilliers,  ville de traditions ouvrières et culturelles, à la pointe de nombreux combats politique
et sociaux…

Les Laboratoires ont pour vocation d’être et de proposer :
– un lieu de pensée et de recherche
– un lieu de création où se fabriquent des œuvres
– un creuset d’expériences artistiques, interdisciplinaire
– un lieu de convivialité et d’échanges
– un espace public dans la ville où, avec les partenaires sociaux,
les acteurs culturels, et les artistes participant à la vie du lieu,
se créent de nouvelles circulations, s’inventent d’autres parcours,
d’autres formes de pratiques et se tissent de nouveaux liens.
– un principe de gratuité  à partir duquel nous proposons un accès simple et
direct à différentes formes d’expression et de sensibilisation,
et à la transmission de connaissances.
un espace de rencontres en actes avec les habitants pour réapprendre
 « comment vivre ensemble » et construire pour chacun une place d’acteur, d’échanges qui favorisent :
– l’engagement de chacun dans une vision élargie des responsabilités à partager…
– le déploiement des « lignes de travail », fait de multiples collaborations avec
des personnes qui interrogent le sens secret de leurs métiers et de leurs rêves…
bref, un espace de rencontres pour réfléchir à
notre rôle dans la cité, notre travail…
le ré-identifier dans son rapport au monde.
Les notions de circulation, de mise en réseau, d’ouverture à l’international
fondent l’organisation des Laboratoires d’Aubervilliers.
Une équipe permanente
assure la vie du lieu au quotidien, et le contact avec les relais de proximité,
avec les professionnels du développement local…
Une collégialité souple
invite constamment artistes, penseurs et chercheurs à venir travailler aux Labos
le long des lignes de travail, créant des allées et venues, des synergies…
Les Labo d’Auber’, c’est creuset d’artistes, de penseurs, de chercheurs…

 

Les lignes de travail

Elles se sont constituées au fil du temps et des rencontres,
fondées sur un va et vient permanent entre une posture d’acteur
et celle de spectateur et sur un travail de proximité
avec le quartier et la ville.

Une nécessité se découvre : celle d’un décloisonnement,
d’échanges entre des corps de métiers, des pratiques, des arts.
Les essais de création dans ce lieu procèdent peut être de ce désir
de rendre visibles la construction, la méthode, la « mécanique » de
la création.
C’est là, dans cet apprentissage, ou ré-apprentissage continu du regard
sur notre travail qu’il est possible de partager quelque chose avec
d’autres.

 

Entre les concepts fabriqués pour labellisation et certificats de conformité
des financeurs toujours en recherche de cahiers des charges,
de contractualisations et de régulation les labos choisissent la voie des airs,
celle qui laisse la scène libre, forcément libre de tout cadre.
Pas de noblesse et de tiers-état, l’art du conte peut côtoyer celui
de la piste, des spectacles au bord de la crise de finition
peuvent rencontrer des brouillons.

Envisager l’art comme un lieu de travail, un espace de recherche,
loin de toute attente d’un résultat, ou d’un objet.
Inviter des artistes qui ont choisi de questionner l’aujourd’hui,
interrogent nos sociétés, proposent d’autres formes de sociabilité.
Ce chantier se déploie sur le site même des labos et sur celui de la
commune, considéré comme lieu possible d’interventions artistiques.
Déborder les murs parce qu’il ne s’agit pas de se substituer à un centre d’art,
mais d’accompagner un art qui se décentre.

« Les contes sont notre sève humaine. C’est par la sève que la plus profonde
racine de l’arbre parle à sa plus haute feuille. Sans elle, il n’est plus de vraie vie »
Conter sa vie, retrouver les histoires qui jalonnent une existence
et tirent un fil indestructible depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte,
redonner à l’imaginaire son rôle de guide vers le réel.
Et construire avec des enfants un espace de parole.
À l’école, on apprend par coeur.
Sous la yourte du conteur, c’est le coeur des choses qui se révèle et enseigne
la vie.

Art de la tangente et du déséquilibre, il se prête aux recherches scéniques
hybrides et aux rencontres contrastées avec la danse, le théâtre, et la musique.
Maîtriser le risque, être sur le fil et ne pas chuter, magnifier l’adresse, la prise
de risque, l’exploration de l’espace dans ses trois dimensions,
le compagnonnage, la dérision, le défi aux lois : c’est sur la base de tels enjeux
que se construisent les ateliers proposés depuis deux ans à la jeunesse
d’Aubervilliers avec les artistes circassiens de divers horizons.

Nous organisons des rencontres publiques mensuelles avec des penseurs,
des artistes, des écrivains, des cinéastes, des praticiens…
Face au mouvement de fabrication du consensus dans l’opinion publique,
faire que se déploie en actes une exploration permanente de l’espace du doute,
doute notamment quant à la pertinence des représentations qui nous peuplent
et viennent faire écran, opacifier, brouiller notre regard sur le réel,
alimenter des interprétations, organiser la confusion…

C’est un chantier né d’une réflexion sur la perception et l’usage de l’espace
public par les habitants de la ville.
Artistes et Albertivillariens participent à la construction de travaux
photographiques, vidéographiques, plastiques ou scéniques.
Figurer ce qu’il en est de la sa vie, de ses origines, de son quotidien
ou de son environnement et le projeter dans une œuvre commune,
dans la construction d’un objet.
Forger un outil local d’expression, c’est interroger l’identité de cet espace
avec ses habitants et retrouver l’agora, un lieu de parole
démocratique.

 

Suivre l’expérience des Labos, l’accompagner dans la durée
et  solliciter la collaboration régulière de journalistes et d’écrivains
pour tisser plusieurs fils et en révéler la trame à travers des récits.
Mettre en perspective le projet de ce lieu avec ses diverses réalisations.
Poser un regard critique sur les enjeux de la création et de l’invitation faite
aux habitants d’Aubervilliers de participer à l’aventure…
En donner une visibilité à travers les Cahiers des labos : un arrêt sur image,
une pause par écrit, pour faire le point sur ce qui se fait.

 

Partager un repas, un moment, faire la fête, danser,
discuter à bâtons rompus, rompre l’isolement, et provoquer
des rencontres : l’art de la convivialité se décline à l’infini et
invente ses rituels, en marge des diktats de la consommation et de
la consumation des rapports sociaux, des relations humaines…
Créer des voies e passage entre des cultures différentes.
Accueillir des pratiques associatives à l’occasion.
Creuser les fondations d’une maison ouverte aux quatre vents de l’utopie :
un espace public où chacun  a droit de cité.

Notes de François Verret – 1993

Notre travail est lié à l’époque où nous vivons.
Il est lié à une conception commune de ce qu’est notre rôle dans la cité,
à la conviction que l’artiste a la responsabilité d’ancrer son travail dans une réalité sociale. (…) suite 

Les cahiers des labos                                   

Un moment d’arrêt sur image,
une pause par écrit pour faire le point sur ce qui se fait.
Un document qui résume, synthétise, l’un ou l’autre des aspects
de la vie des Laboratoires d’Aubervilliers.
Une collection de petits textes qui révèlent des moments d’échanges,
de discussions, de créations…
Ces cahiers fixent des repères dans le temps et invitent à différentes
manifestations à venir.

Fonds public de livres et de films 

Désaliéner, où en est la « révolution » psychiatrique ?  • 9 décembre 1998

Jean-Luc Einaudi : « la bataille de Paris, 17 octobre 1961 » •20 janvier 1999

Jean Rochereau : les contes du hérisson, sous la yourte •du 20 janvier au 24 février 1999

qu’est-ce que l’art du récit ? • 24 février 1999

Quelle histoire raconter aujourd’hui ? • avril-mai-juin 1999

Travail de mémoire – paysage urbain – espace public •  7 juin 1999

Désaliéner où en est la « révolution » psychiatrique ? • 17 mars 1999

De l’indigène à l’immigré •  16 juin 1999
Rencontre avec Pascal Blanchard, historien, Président de l’association des chercheurs sur l’histoire de l’Afrique Contemporaine
et Marie Lazaridis, historienne.
Accueil d’une exposition : Images et colonies : comment l’histoire coloniale détermine-t-elle la perception qu’on peut avoir
aujourd’hui de la population africaine ?

Atelier Initiation aux arts du cirque, le corps mis en jeu, récits…

Fonds public de livres et de films 

Potlatch un principe d’échange… • 10 novembre 1999
Qu’est-ce qu’un potlatch ? •  15 décembre 1999

Fonds public de livres et de films
rencontre Arts et Sciences :
« le corps donne à l’esprit de quoi s’occuper » Alan Turing • 27 mars 2000

Qu’est-ce que l’art contemporain ? • 23 février 2000

Incipits, récits à entendre … • 25 et 26 mars 2000
réunion d’artistes ayant en commun de recourir
à du langage pour produire du sens et des formes
qui nous sont contemporaines…

Chantier « Folies aux Laboratoires » • 24 juin 2000
Pour une politique de la folie
sur les politiques de la folie – ordinaire ou non

Décrire, imaginer,
raconter la vie à Aubervilliers
(paroles d’enfants)et les contes du hérisson sous la yourte de Babayaga
Jean Rochereau, conteur-acteur, Alain Mahé, créateur sonore • 5 au 20 février 2 000

Ce qui nous relie…
rencontres repas

les repas linguistiques
« apprendre la langue de l’autre »